L’Ancien Régime affirmait sa domination en affichant des verticales (tours, clochers, toitures en pointes…). Le XIXème siècle a offert une image plus accessible de la Cité, en particulier Perregaux avec l’horizontale de l’Esplanade et une salle de plain-pied. Son attitude était d’ailleurs prémonitoire, puisqu’aujourd’hui chacun côtoie des députés.
En regardant la ville depuis la Cité, le Parlement manifeste sa prééminence. Dès lors, l’intervention privilégie le registre horizontal de l’Esplanade et se concentre sur les revêtements de sols et la toiture, tandis que les porteurs verticaux restent intacts, avec leurs « cicatrices ».
Contemporaine et réduite à l’essentiel, la toiture tire parti du code classique de Perregaux. Elément déterminant, en continuité avec l’existant, la nouvelle frise enveloppe tout le Parlement et lui confère son unité. Vitrée sur toute sa hauteur, elle laisse transparaître la structure, en particulier la nuit où elle devient le manifeste de l’institution. Dans le déroulement de la frise, le fronton d’entrée vient ponctuer et orienter le bâtiment.
La rotation de 45° de la structure met en valeur les poutres de la charpente dont les extrémités rythment la frise sur le mode des « triglyphes ». Entre les poutres diagonales, les vides en « métopes » expriment la profondeur du grand plafond couvrant la salle.
Le programme est réparti selon les différents étages. Le niveau de l’esplanade est à l’usage des députés avec le Parlement, les pas perdus, la cafétéria et les vestiaires. Le niveau intermédiaire est à l’usage des commissions et le niveau inférieur est consacré à la détente: restaurant, carnotzet, terrasse et jardin.
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